Du dessin satirique en province (et dans les colonies)


Appel à contribution « Du dessin satirique en province (et dans les colonies) »
Le prochain Salon de la caricature de St Just le Martel accueillera en son sein une journée d’étude le samedi 3 octobre 2015 organisée par Guillaume Doizy. Il s’agit de communications de 20 mn suivies d’une discussion. (voir l’argumentaire).

Du dessin satirique en province (et dans les colonies) !
Depuis Boyer de Nîmes, Jaime, Champfleury et Grand-Carteret, les études sur l’image satirique et la caricature ont quasiment toujours porté sur la production « nationale ». Dans un pays centralisé comme la France, seules ou presque les publications réalisées à Paris ont retenu l’attention des érudits, des historiens et des chercheurs. Une journée d’études sur la production satirique provinciale (et dans les colonies) s’impose donc, d’autant que depuis ses origines, les caricatures ont certes été élaborées à partir des centres urbains les plus importants, mais également dans des villes plus modestes. Ainsi en France, sans parler de la diffusion des feuilles volantes lors des guerres de religion ou pendant la Révolution de 1789, dès 1848, des journaux satiriques fleurissent dans les départements, se multipliant à la fin du Second Empire. A la fin du XIXe siècle, nombre de quotidiens de province éditaient leurs suppléments illustrés de dessins satiriques. De nombreux dessinateurs « montés » à Paris pour trouver du travail ont continué à alimenter de leurs charges politiques ou humoristiques les médias de province, quand ils ne fondaient pas eux-mêmes des journaux à caricature dans leur ville d’origine ! Même phénomène pour certaines colonies qui voient se multiplier les titres satiriques dès les années 1870. Au XXe siècle, le dessin d’actualité a également accompagné la très dynamique presse régionale et les publications satiriques n’ont pas manqué en province.
Au travers d’études sur des supports édités en province ou dans les colonies (gravures, recueils et/ou journaux), de dessinateurs ou de groupes de dessinateurs au rayonnement « local » ou régional, en s’interrogeant sur les rapports entre la province (ou les colonies) et Paris en terme de diffusion des images, des styles, des sujets, des stéréotypes et des types de médias, en portant notre regard sur la circulation des professionnels du dessin satirique eux-mêmes, et enfin en se posant la question de la spécificité du lectorat « local », la journée d’étude explorera un champ d’une infinie richesse qui nous reste encore aujourd’hui totalement inconnu.

Communications de 20 mn suivies d’une discussion.
Date : le samedi 3 octobre 2015
Les frais de transport, hébergement et restauration sont pris en charge par l’organisateur.
Merci de m’envoyer les propositions de communication en quelques lignes avec un titre précis et également quelques informations sur le parcours du postulant.
Pour info, les précédentes journées d’études que nous avons co-organisées avec Pascal Dupuy ont toutes été publiées ou sont en passe de l’être. Nous chercherons également à publier les contributions de cette journée d’étude

guillaume.doizy@orange.fr