Articles de « Pontiki » (La souris)


Caricatures sur Obama et article sur l’exposition Yannis Tsarouchis (traduit par Ioanna Assaryotakis-Kordas) du numéro du 10 décembre 2009 de Pontiki (La souris), journal hebdomadaire politique, satirique et apocalyptique grec.

PONTIKI (LA SOURIS), JOURNAL HEBDOMADAIRE POLITIQUE, SATIRIQUE ET APOKALYPTIQUE.
JEUDI 10 DEC. 2009

 


 

 

OBAMA

 


– « Nous avons créé 30 000 postes de travail! »
-« Mais il faudra aller en Afghanistan »


– « Félicitations, chef, pour le prix! »
– « Le Nobel de la Paix? »
– « Non, pour l’Oscar de cinéma! »

 

YANNIS TSAROUCHIS : PREMIERE GRANDE EXPOSITION RETROSPECTIVE, présentée au MUSEE BENAKI d’Athènes du aç décembre au 14 mars 2010

Cette première grande exposition du grand peintre, un diptyque comportant peinture et théâtre, présentera 670 œuvres dont 420 sont des tableaux.
L’exposition est complétée par un grand nombre de maquettes de scénographie, fruit de ses collaborations pour des représentations surtout de drame antique avec Karolos Koun, Manos Chadjidakis pour la musique et Zouzou Nikoloudi, Dora Stratou ou Rallou Manou pour la chorégraphie. L’exposition couvrira 1800 mètres carrés c. à. d les deux étages du Musée.
Le nom de Yannis Tsarouchis a traversé le 20ème siècle laissant derrière lui les traces reconnaissables d’une grécité pensante, filtrée à travers un cosmopolitisme naturel.
La critique d’art Eirini Florou écrit : « Le sens double de cosmopolitisme et de tradition caractérise toute l’œuvre du peintre, composée finement par des éléments grecs et européens, traditionnels et modernes, tissés autour d’une humanité populaire surtout masculine qui traverse le paysage pictural et le temps historique à travers différents modes de représentation…Alors qu’il admire et veut peindre G. Courbet et T. Géricault -les grands du 19ème siècle, comme il les qualifie- se soumettant aux appels de l’ époque le moderne à travers la tradition, il se tourne vers Matisse vu à travers l’art de Karagheuz. Et cela parce que Matisse et Karagheuz ont des racines communes d’Orient, surtout perses, la ligne arabesque qui entoure des figures aux couleurs claires et lumineuses, la présentation à trois dimensions et l’absence de volume ».
Lui même disait : « Mes recherches fondamentales, malgré les mille différences qu’elles présentent entre elles, sont deux. L’une est néoclassique et a assimilé l’idéal classique comme l’ont exprimé par la suite et pour toute l’humanité la Renaissance et le Baroque. L’autre consiste à contester cet idéal, aidée par d’autres réfractaires de notre époque mais aussi par d’anciens prototypes grecs qui sont les preuves et la source de ces divergences… ».
Ainsi, ce qui pour un autre artiste pourrait être source de confusion ou de désorientation, constitue pour Tsarouchis sa force et sa maturité. Son cosmopolitisme intrinsèque va de pair avec une conception très personnelle de la grécité, mariant la tradition à la modernité et le réalisme à l’idéalisme.