Comment ne pas être atterré, consterné devant la barbarie qui s’est exprimée dans les locaux de « Charlie Hebdo » ? Nos premières pensées vont bien entendu aux victimes de cet acte inacceptable, à leurs proches et à tous ceux qui ont assisté à cette horreur.
Cette tuerie prouve une nouvelle fois à quel point il est facile de manipuler des êtres humains manquant manifestement de tout repère.
Les élans spontanés de solidarité incitent toutefois à penser que cette barbarie, fruit d’un fanatisme qui n’a rien de religieux, ne parviendra pas à juguler la liberté d’expression. Quel que soit le jugement que l’on porte sur le bien fondé du discours de l’autre, nous nous devons de respecter cette liberté d’expression, notamment celle de la satire, visuelle ou non. La virulence textuelle ou graphique n’a absolument rien de commun avec la violence sauvage qui prétend lui répondre.
Les membres de l’EIRIS se souviendront tout particulièrement de la disponibilité et de la gentillesse d’artistes comme Georges Wolinski, qui avait accepté de participer à deux des dernières journées BnF/EIRIS, ou Honoré qui avait présenté très récemment son œuvre lors d’une journée de travail.
Il faut souhaiter que nous ayons tous le courage de défendre cette liberté d’expression et nous nous devons de soutenir le plus possible tous ces artistes qui prennent des risques, en France comme à l’étranger. Les auteurs de la tuerie ont crié victoire en assurant avoir tué « Charlie Hebdo ». Il ne faut en aucun cas qu’ils puissent avoir raison.
Nous sommes tous Charlie.