Des nouvelles de « La souris » (Ponticki)


Article et caricatures du numéro du 17 décembre de Ponticki (La souris), traduction de Ioanna Assaryotakis-Kordas

LA SOURIS, JEUDI 17 DECEMBRE 2009

COPENHAGUE – GAME OVER

Nous avons eu une représentation de haut niveau à Copenhague et toute la bonne volonté pour aboutir à un accord mais qui se fout de la petite Grèce et de son niveau dérisoire d’échappement des gaz… Dieu merci, on manque d’industries sinon on verrait les super-échappements que nous aurions nous autres enthousiastes…
Mais pour être sérieux, il faut être stupide ou nationaliste carabiné pour croire que la catastrophe du milieu naturel ou / et le changement climatique ne concernent pas la Grèce. Laissons de côté ces niaiseries ! Le pays du soleil et du café frappé n’est pas le paradis béni promu par les marchés touristiques du monde entier. C’est maintenant que je comprends pourquoi Georges (le premier ministre) réduit le nombre des bureaux du service du Tourisme à l’étranger : pour éviter de perdre notre restant de crédibilité…les miracles des brochures touristiques étant en contraste total avec la réalité…
Car, la vérité est que notre cher pays fait un usage abusif des ressources naturelles et place le profit à court terme au dessus du coût écologique à long terme, il prend des décisions « écologiques » critiques après coup et là où la nature règne encore c’est surtout parce que le Grec l’a quittée pour s’installer dans la capitale. Bien-sûr, on rétorquera qu’en Chine sont commis des crimes écologiques et que les fleuves en Europe sont morts alors que nous, nous avons notre Voϊdomatis (en Epire) à l’eau cristalline… Bon, ça va, mais nous avons aussi notre Assopos, lisez Erin Brogovitch!
Il est évident que toute cette problématique n’a rien à voir avec l’hippocampe hermaphrodite de Sumatra ou l’énergie éolienne e. t. c. mais avec le modèle de développement, la façon dont chacun de nous dépense son argent et nos choix en tant qu’hommes et …artistes de la vie sur la planète terre.
Appelez-moi pessimiste ou catastrophiste du diable mais je doute que le Grec change de peau. Je l’imagine mal abandonner sa bagnole, ne pas traîner des chariots bourrés de kitsch…se soucier de ce qui peut déranger le voisin, celui d’en face, la terre entière…
J’appartiens à ceux qui adorent la nature et s’y réfugient le plus souvent possible. Je n’ai pas la prétention ridicule d’exiger que tous en fassent autant…ni qu’ils se servent de leurs pieds ou d’un vélo pour se déplacer mais, bordel, ne pourraient- ils pas dire « non » au marchand du kiosque du coin quand il leur met le paquet de clopes et le petit briquet dans un sac en plastique ? POURQUOI ?

 

Caricatures

Le climat change, la planète se réchauffe, la glace fond an Arctique!

– Et les grands à Copenhague, qu’ont-ils décidé?
– Créer une plus grande industrie qui fabriquera des glaçons pour les envoyer par avion en Arctique.