Exposition sur la Grande Guerre


Exposition « Orages de papier. La Grande Guerre des médias »,
Musée d’Histoire Contemporaine (BDIC), Paris
27 octobre au 16 janvier.

  • Exposition « Orages de papier. La Grande Guerre des médias », Musée d’Histoire Contemporaine – BDIC (Paris), du 27 octobre 2010 au 16 janvier 2011.
  • Fruit d’un partenariat franco-allemand établi entre la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, la Württembergische Landesbibliothek de Stuttgart, la Bibliothèque nationale de France et la BDIC, cette exposition, qui a déjà été présentée aux publics strasbourgeois et allemand, rassemble les collections de guerre de ces quatre institutions. Celles-ci ont en commun d’avoir su collecter, dès les prémices du conflit, une riche documentation autour de la Grande Guerre.

    Un conflit médiatique
    Le sujet de l’exposition, résolument inédit, permet d’avoir une vision complète de la propagande déployée autour du premier conflit mondial du XXe siècle et de comprendre comment les orages médiatiques se sont abattus sur ce conflit avec une ampleur sans précédent. Cette approche envisage la propagande à travers la double question de sa production et de sa réception dans l’opinion.
    Le parcours, qui va de l’affiche et des tracts aux images filmées, interroge la nature même des supports de communication et leur utilisation comme arme de guerre redoutable au cœur de ce qui est aussi une grande guerre médiatique. C’est la première fois que la propagande de masse utilise toutes les ressources techniques des nouveaux médias de l’ère industrielle (photo, image animée). Le développement des grands médias contemporains prend ici sa source.
    Si elle aborde le sujet délicat de la manipulation de l’information, cette exposition est aussi l’occasion de découvrir les documents exceptionnels et rares que constituent les journaux de tranchées ou bien encore les carnets intimes et lettres de poilus.

    Un déluge de papier et d’images
    Une propagande de masse est mise en place dès le début du conflit. Elle vise à informer les populations par le biais d’avis et de placards, mais également à mobiliser l’arrière, grâce aux affiches illustrées appelant notamment à l’effort de guerre. L’un des moyens de propagande les plus spectaculaires reste le tract, largement diffusé en direction des lignes ennemies.
    L’ensemble des journaux destinés aux troupes ou à l’arrière participe également de cette manipulation contrôlée par les autorités militaires. Caractéristiques de la Première Guerre mondiale, la plupart des journaux de tranchées écrits par et pour les soldats ont pour objectif d’entretenir le moral des troupes et, de ce fait, font l’objet d’une censure des autorités. Les lettres ou journaux intimes de soldats reflètent également cette reconstruction biaisée de la réalité du front, même si quelques témoignages semblent s’attacher à en traduire l’horreur.
    L’image s’affirme également comme un relais essentiel de la propagande écrite. Les cartes postales maintiennent le contact entre le front et l’arrière tandis que les photographies, là encore contrôlées et censurées, donnent l’illusion d’une guerre propre. En parallèle, le cinéma patriotique affirme son pouvoir d’influence. Des formes artistiques anciennes sont remises à l’honneur au cours du conflit. C’est la dernière fois que la peinture est ainsi utilisée dans un conflit international, la photographie la supplantant rapidement. Nombreux sont les peintres, tels Félix Vallotton ou Maurice Denis, qui sont envoyés en mission aux armées et chargés d’en rapporter des témoignages artistiques. La chanson populaire aussi, essentiellement patriotique, bénéficie d’une diffusion inédite grâce au disque.
    Pendant parfait des « orages d’acier » et de leur cortège de brutalités, les « orages de papier » se déchaînent, enfin, dans le domaine de l’édition, entièrement impliquée dans la guerre totale. Venant en appui à l’effort de la nation en guerre, elle mobilise savants, écrivains et historiens.

    Informations pratiques :
    Ouverture de 10 h à 17 h, tous les jours sauf le premier lundi de chaque mois, le 25 décembre 2010 et le 1er janvier 2011

    Lieu : Hôtel national des Invalides
    Galerie Valenciennes
    129 rue de Grenelle
    75007 Paris

    Métro La Tour Maubourg, Varenne, Invalides
    RER C Invalides
    Bus 28, 63, 82, 83, 87, 92, 93, 69

    Entrée
    5 € plein tarif
    3 € tarif réduit
    Entrée à tarif réduit sur présentation d’un ticket d’entrée au Musée de l’Armée le même jour.
    Entrée à tarif réduit au Musée de l’Armée sur présentation d’un ticket d’entrée à l’exposition Orages de papier le même jour.

    Visites guidées sur rendez-vous : le matin sauf le premier lundi du mois et le week-end : scolaires et tous publics
    Contact : Odette Martinez / odette.martine (at) bdic.fr

    Autour de l’exposition
    Manifestations culturelles gratuites, sur le site des Invalides

    > Concert : 17 novembre 2010 à 20h
    Adieu la Guerre : chansons patriotiques de 1914-1918, par le groupe musical La Manivelle, Grand Salon des Invalides.
    Introduction historique de Pascal Cordereix (BnF).
    Le concert sera précédé par une visite guidée de l’exposition pour les spectateurs intéressés (18 h – 20 h).

    > Table ronde : 7 décembre 2010, 17h-19h
    La propagande en 1914-1918
    Auditorium du Musée de l’Armée.
    Participants : Elisabeth Parinet (École nationale des Chartes), Christophe Prochasson (EHESS), Laurent Véray (Université Paris Ouest Nanterre La Défense), Valérie Tesnière (BDIC).

    > Projection-débat : 7 décembre 2010, 19h30-21h
    En Somme, de Laurent Véray
    Auditorium du Musée de l’Armée.
    La projection sera suivie d’un débat avec le réalisateur.