L’image railleuse


Colloque L’image railleuse
Inha, 25-27 juin 2015

Résumé

 

La fonction critique des images s’incarne de manière privilégiée dans la satire. Si la satire s’est constituée en genre littéraire dès l’Antiquité, avant de gagner les beaux-arts et les arts graphiques à l’âge classique, ce sont les médias modernes – édition, presse, expositions, télévision, internet – qui, en élargissant progressivement sa sphère d’influence, ont renouvelé ses formes et ses objectifs tout en augmentant leur efficacité. Autorisant une diffusion planétaire et presque instantanée des images satiriques, internet et les technologies numériques n’ont pas seulement transformé la matérialité et les moyens d’action de cette imagerie et leurs effets socio-politiques, ils ont aussi affecté les formes de la recherche sur le satirique en donnant accès de plus en plus rapidement à des corpus extrêmement vaste

Argumentaire

 

La fonction critique des images s’incarne de manière privilégiée dans la satire. Si la satire s’est constituée en genre littéraire dès l’Antiquité, avant de gagner les beaux-arts et les arts graphiques à l’âge classique, ce sont les médias modernes – édition, presse, expositions, télévision, internet – qui, en élargissant progressivement sa sphère d’influence, ont renouvelé ses formes et ses objectifs tout en augmentant leur efficacité. Autorisant une diffusion planétaire et presque instantanée des images satiriques, internet et les technologies numériques n’ont pas seulement transformé la matérialité et les moyens d’action de cette imagerie et leurs effets socio-politiques, ils ont aussi affecté les formes de la recherche sur le satirique en donnant accès de plus en plus rapidement à des corpus extrêmement vastes. La satire est aujourd’hui partout, sans qu’aucun acteur ni canal de diffusion ne puisse prétendre en contrôler ses usages généralisés ni son effectivité. Ce colloque interroge la satire – entendue comme genre aussi bien que comme registre, selon que l’on s’intéresse à un type de représentations (caricaturale, en particulier) ou à une veine (le satirique) traversant de multiples champs, parmi lesquels celui de l’art contemporain – du point de vue de sa visualité, de ses objets, particuliers ou partagés, ses mécanismes et ses effets spécifiques. Les trois journées s’articuleront autour des Médiums, diffusion, réseaux, des Réflexivités satiriques, des Normes et modèles, des Violences satiriques et des Créativités satiriques. Une table-ronde finale réunira chercheurs et dessinateurs autour de l’actualité de la satire visuelle.

 

Origanisation

 

Colloque organisé par l’Institut national d’histoire de l’art, l’Université du Québec à Montréal et le LARHRA-UMR 5190 de l’Université de Lyon avec le soutien du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et de l’Agence universitaire de la Francophonie.

Programme

Jeudi 25 juin

 

8h30 Accueil des participants

9h00 Ouverture: Laurent Baridon, Frédérique Débuisson, Dominic Hardy

 

Médiums, diffusion, réseaux, président de séance : Laurence Grove

    9h30 Peggy Davis : La fureur de calicot : intermédialité et intervisualité de la satire
    10h00 Christina Smylitopoulos, Tegg’s Regency Satirical Books Reconsidered
    10h30 Pause
    11h00 Erica Wicky : Caricatures de photographies et photographies caricaturales : la critique photographique dans la presse (1850-1870)
    11h30 Raphael Chavez : La satire au temps des imageboards : un humour punk ?
    12h00 Fabio Parasecoli : Eat it, don’t tweet it : l’alimentation et la satire vidéo aux États-Unis
    12h30 Déjeuner

 

Réflexivités satiriques – Président de séance : Ségolène Le Men

 

    14h30 Kathryn Desplanque L’autoréflexivité dans l’album comique. Les illustrateurs et les éditeurs contre eux-mêmes pendant la Restauration
    15h00 Sandro Morachioli, Le visage du journal. Stratégies d’auto-représentation et parsonnification de la presse satirique au XIXe siècle
    15h30 Patricia Mainardi, Studio practice, art and caricature
    16h00 Pause
    16h30 Miyuki Aoki-Girardelli : Self-Irony in context : Ito Chuta’s Caricature Works and the Beginning of Japanese Fûshi-Manga (satirical manga)
    17h00 Morgan Labar : Génération 1980 : affaiblissement du satirique et bêtise délibérée

 

Vendredi 26 juin

 

8h30 Accueil des participants

Normes et Modèles – président de séance : Annie Gérin

 

    9h00 Kate Grandjouan : La caricature et la « déqualification » de l’art : le cas de Henry Bunbury (1750-1810) et de Thomas Rowlandson (1756-1827)
    9h30 Ersy Contogouris : Glory through death : James Gillray’s The Death of Admiral Lord Nelson via Benjamin West and Ronald Searle
    10h00 Frédéric Le Gouriérec : De la consubstantialité de l’art et de l’image railleuse en Chine, bien avant l’âge contemporain
    10h30 Pause
    11h00 Aylin Koçunyan : La caricature ottomane entre art et préoccupations sociétales
    11h30 Juliette Bertron : Pères modèles, fils indignes. De quelques autoportraits parodiques, des années 1960 à nos jours
    12h00 Jean-Philippe Uzel : Art contemporain autochtone et satire visuelle
    12h30 Déjeuner

 

Violences satiriques – président de séance : Peggy Davis

 

    14h30 Barbara Stentz : Le motif du pressoir passé au crible de la caricature
    15h00 Brigitte Friant-Kessler : L’encre et la bile : voyage dans les boyaux de Gulliver, de la caricature politique au roman graphique satirique
    15h30 Annie Gérin : Rire et dévastation : la rhétorique de la destruction dans la satire graphique soviétique et sa théorisation
    16h00 Pause
    16h30 Yoann Moreau : Le rire du pire. Le tremblement de terre d’Edo (Japon, 1855)
    17h00 Ségolène Le Men : La Rue Transnonain, 15 avril 1834 de Daumier. La caricature au seuil de l’histoire

 

Samedi 27 juin

 

8h30 Accueil des participants

 

Créativités satiriques – président de séance : Philippe Kaenel

 

    9h00 Valentine Toutain-Quittelier : Le Diable d’argent et la Folie : enjeux et usages de ka sature financière autour de 1720
    9h30 Laurence Grove : La caricature comme pilier du premier comic du monde : The Glasgow Looking Glass (1825)
    10h00 Frank Knoery : Le photomontage et la tradition satirique : subversion et propagande dans l’œuvre de John Heartfield
    10h30 Pause
    11h00 Julie-Anne Godin-Laverdière : L’image raillée : les réponses ironiques, satiriques et parodiques à la censure de Robert Roussil, entre 1949 et 1965
    11h30 José Desforges : Cadrer la satire parodique. Repenser la théorie de la satire à partir du motif du cadre
    12h00 Clément de Gaulejac : Les dessins de l’eau tiède : petite fabrique d’agit-prop artisanale

    12h30 Déjeuner

    14h30 Synthèse  et Introduction à la Table Ronde

    15h00 Table ronde

    Laurent Baridon,
    Frédérique Desbuissons,
    Clément de Gaulejac,
    Dominic Hardy,
    Martine Mauvieux
    Catherine Meurisse

 

    16h00 Conclusion

 

Comité d’organisation

 

    Laurent Baridon (université Lumière Lyon 2 / LARHRA UMR 5190)
    Frédérique Desbuissons (Institut national d’histoire de l’art, Paris)
    Dominic Hardy (département d’Histoire de l’art, Université du Québec à Montréal / Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises)

 

Comité scientifique

    Peggy Davis (Université du Québec à Montréal)
    Jean-Claude Gardes (université de Bretagne Occidentale – Brest)
    Annie Gérin (Université du Québec à Montréal)
    Thierry Groensteen (Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, Angoulême)
    Laurence Grove (University of Glasgow)
    Philippe Kaenel (Université de Lausanne)
    Ségolène Le Men (université Paris Ouest Nanterre La Défense)
    Todd Porterfield (Université de Montréal)
    Bertrand Tillier (université de Bourgogne

Inscriptions

Entrée libre dans la limite des places disponibles.