Vente de dessins de Bosc

Vente de 600 dessins de Bosc
Mardi 18 septembre, salle 12, Drouot Richelieu
9, rue Drouot, 75 009 Paris

Dessins de Jean Bosc

Expositions :
Marseille du 4 au 8 septembre  Leclere MDV
et Paris salle 12 lundi puis mardi matin.

Contact :
Guillaume Raoux
06 62 50 41 35
raoux@leclere-mdv.com
 

Plus de 400 lots, soit environ 600 dessins de Jean BOSC, seront proposés à la vente ce mardi 18 septembre 2018. Toute l’oeuvre de l’artiste sera représentée au travers de strips, planches, dessins en couleurs et séries. Le public y retrouvera ses thèmes favoris, entre autres : l’éducation, le cirque, la tauromachie, la télévision, le cinéma, l’armée, le Général de Gaulle, le couple, la condition du travailleur, les métiers et la religion.

Son trait unique, tracé et gravé à la plume, est d’une simplicité et d’une efficacité redoutable. Devant chaque dessin, le spectateur lit et devine le message de Jean BOSC, toujours percutant et rempli d’humour.

BIOGRAPHIE:

Jean BOSC fut durant une vingtaine d’années un des dessinateurs humoristiques les plus doués de son époque, reconnu en France mais aussi en Allemagne et au Royaume-Uni. Son œuvre, qui a traversé les modes et les années, compte plus de trois mille dessins publiés dans des journaux français et étrangers, et de nombreux albums. Il est l’un des pères du dessin d’humour moderne, inspirateur entre autres de Claire Bretécher, Cabu,Copi,Reiser et Wolinski, ami de Chaval, Folon, Sempé et Tetsu.

BOSC, Grand Prix de l’Humour Noir 1970, est né Jean-Maurice Bosc, le 30 décembre 1924 à la maison de santé protestante de Nîmes (Gard). Il passe sa jeunesse dans la propriété familiale du mas de Causse à Aigues Vives dans le Gard, et apprend à aimer la culture de la vigne, décidant très tôt d’en faire son métier. Jean Bosc fait ses études au lycée Dhuoda de Nîmes et empoche son C.A.P. de tourneur ajusteur.

Durant les années de guerre, Bosc participe au chantier de jeunesse et à l’armée comme soldat dans la première armée française. Son engagement au Viêt-Nam de 1945 à 1948 le marquera pour le restant de ses jours: il revient les nerfs brisés et complètement affaibli. Il se rend très vite compte que jamais plus il ne pourra travailler la vigne et s’essaie au piano, puis au violon, avant de se jeter dans la recherche du personnage qui un jour le rendra célèbre… « Blaise, le Boscave ». Le dessin d’humour a surgi dans sa vie et s’est imposé comme une évidence en quelques semaines seulement.

En novembre 1952, BOSC est publié dans Paris-Match (n° 193) huit jours seulement après son arrivée à Paris avec ses meilleurs dessins dans un carton. Il collaborera à cet hebdomadaire pendant 17 ans.

Le succés de BOSC est instantané; il devient un des piliers du dessin d’ humour en France avec MOSE, CHAVAL et SEMPÉ. Le dessin d’humour devient sa raison de vivre. Bosc, très silencieux, ne s’exprimera dorénavant qu’à travers son personnage.

La notoriété de BOSC est si rapide que, quelques mois plus tard, Simon & Schuster, éditeur Américain, publie ses dessins d’humour dans le livre : « Les meilleurs dessins de France », en 1953.

Dés 1954, l’éditeur Suisse Allemand « Diogenes verlag » publie des dessins de Bosc avec d’autres dessinateurs humoristes (Cherchez la femme!).

Le premier livre entièrement de Bosc sera publié en Allemagne par Buchheim Verlag en 1955 ; « Gloria Viktoria ». Il faudra attendre 1956 pour voir arriver en France le premier livre fait entièrement de dessins d’ humour de BOSC, publié chez Hazan : « Petits Riens ».

En 1957, l’éditeur Suisse Allemand Diogenes Verlag publie la traduction Allemande de « Mort au tyran » : « Staatsvisiten ».vDiogenes verlag éditera 11 livres de dessins humoristiques de Bosc et 20 recueils collectifs.

Bosc reçoit en janvier 1958 le prix Emile Cohl pour le film d’animation « Le Voyage en Boscavie », qu’il réalisa avec Claude Choublier et Jean Herman. Ce film était projeté en première partie du film de Jacques Tati « Les vacances de Monsieur Hulot ». Ce film sera aussi primé à la biennale de Venise.

Il reçoit le Grand prix de l’humour du magasine « Lui » en 1965 pour son dessin  » Mon château… Mon cul! »

En 1965, Bosc s’installe au premier étage de la résidence des Fleurs, 13 rue Sadi Carnot, à Antibes. Il a choisi cette ville pour son extraordinaire calme… même la campagne était trop bruyante pour lui. Il y restera jusqu’en 1973. En octobre 1970, Bosc reçoit le Grand Prix de l’Humour Noir Grandville pour son album « Je t’aime », et en 1972, Bosc reçoit le grand prix de l’humour de la ville d’ Avignon. 

Pendant 2 ans, Bosc, très affaibli par sa longue maladie (et surtout par les traitements de tous les docteurs qui se sont servis de lui comme d’un cobbaye,) n’a plus travaillé. Il a donné une dernière interview en janvier 1973.

Le 3 mai 1973, le dessinateur humoriste Bosc se donne la mort à Antibes. Il avait 48 ans. Sur la lettre soigneusement détaillée qu’il envoya à sa soeur Renée Bosc la veille de son départ, il lui demandait qu’elle grave sur sa tombe le cortège sous la vache qui rit… N’osant pas aller si loin, Renée Bosc fit graver dans le marbre le croisement de cortèges qu’il avait dessiné en 1955. Cette œuvre est toujours visible dans le paisible cimetière d’ Aigues Vives, son village natal, où il repose dans le silence, à quelques mètres du président de la république Gaston Doumergue, natif, comme lui, d’Aigues Vives.