Die Leiden des jungen Schiller


Thomas Gsella & Rudi Hurzlmeier, Die Leiden des jungen Schiller,
Sanssouci Verlag, 2009, 12,90 Euro

Kommentar des Verlags

Aller Anfang ist schwer – auch für Friedrich Schiller. Seine Jugend war geprägt vom strengen Vater, der harten Zeit an der Karlsschule, und auch als aufstrebender Literat hatte er es nicht leicht.
Thomas Gsella und Rudi Hurzlmeier haben in Schillers Jugend (tragi-)komische Szenen entdeckt, mit feiner Ironie in Reim und Bild umgesetzt und so ein Bilderbuch für Erwachsene geschaffen.

JCG

Quatre ans après le bicentenaire de la mort de Friedrich Schiller (1759-1805), la maison d’édition Sanssouci propose un savoureux petit ouvrage consacré à la jeunesse de Schiller. Thomas Gsella et Rudi Hurzlmeier, qui collaborent tous deux à la grande revue satirique de Francfort Titanic, retracent en une petite soixantaine de pages les vingt-trois premières années de la vie du grand écrivain allemand, de sa naissance à sa fuite de Stuttgart en 1782. Leur narration prend appui sur des faits et ne cherche pas à les travestir : sévérité du père, puis de la Lateinschule, de l’internat, où le jeune Schiller est envoyé ; études de droit puis de médecine et non de théologie, matière souhaitée par le jeune étudiant ; rédaction des « Brigands », puis arrestation de l’écrivain qui s’est déplacé sans autorisation à Mannheim voir la représentation de sa pièce, début en cachette de la rédaction du « Fiesko » et pour finir fuite en direction de Mannheim.
Ce petit ouvrage permet de mesurer « Les souffrances du jeune Schiller », rebelle qui se fait rapidement un nom grâce aux « Brigands » et le succès de ses grandes pièces dès les années quatre-vingt. Le lecteur se replonge dans l’histoire de cette Allemagne morcelée de la fin du dix-huitième siècle où régnait dans bien des états un absolutisme plus ou moins éclairé.

Mais l’intérêt de ce volume ne réside pas uniquement, loin s’en faut, dans cette peinture de la société de la fin du dix-huitième siècle. Le texte en vers de Thomas Gsella et les illustrations de Rudi Hurzlmeier séduisent le lecteur par leur légèreté et leur grâce. La poésie de T. Gsella, délibérément fort humoristique et tout à fait dans la lignée de ses prédécesseurs de la « Nouvelle Ecole de Francfort » (anciennement « école humoristique de Francfort »), suggère plus qu’elle n’explique ou ne dépeint, T. Gsella recherche la pointe ironique, parodique, ce dont le titre même de l’ouvrage témoigne. Parodies, pastiches, clins d’œil sont un principe récurrent, et, sans grande portée satirique, ont pour objet de susciter le sourire du lecteur : avec « Les souffrances du jeune Schiller », le lecteur est renvoyé à Goethe et son jeune Werther malheureux, de même avec le pastiche de Faust « Dann darf er, ach ! in seinem Sinn/ Philosophie und Medizin/mit Fleiss studieren und ist ganz Ohr/und wird so klug wie nie zuvor », qu’il conviendrait d’étudier en détail. Rudi Hurzlmeier, quant à lui, se limite dans de jolis dessins colorés au style dépouillé qui n’est pas sans rappeler celui de Hans Traxler à l’essentiel et joue avec brio sur l’expression des visages (dans ses acryliques, Rudi Hurzlmeier excelle dans un genre différent, davantage centré sur les contrastes de couleur).

Bilan : un petit ouvrage à recommander vivement à tous ceux qui maîtrisent quelque peu la langue allemande.