Un livre sur Agostini


Agostini : obra, paixão e arte do italiano que desenhou o Brasil (1843-1910).
Isabel Lustosa (org.), Rio de Janeiro, Fundação Casa de Rui Barbosa, 2014, 412 p.

En l’année 2010 était célébré le centième anniversaire de la mort du très célèbre dessinateur de presse Angelo Agostini. A cette occasion, l’historienne Isabel Lustosa avait organisé une journée d’études consacrée à l’artiste qui s’est déroulée au sein de l’institution à laquelle Isabel Lustosa est rattachée, la Fundação Casa de Rui Barbosa. C’est également dans la maison d’édition de cette institution que paraît aujourd’hui le livre qui rassemble les communications du colloque, Agostini : obra, paixão e arte do italiano que desenhou o Brasil (1843-1910). L’ouvrage fait partie de la collection FCRB, dans la série Estudos, qui se consacre aux productions scientifiques des chercheurs internes ou externes dont les recherches sont en lien avec les axes prioritaires de l’institution.
Le livre est à l’image de son objet : à mille facettes. Les dix-huit auteurs proviennent de différents champs des sciences sociales et humaines et se rejoignent ici pour apporter leur regard sur des sujets qui contribuent à une meilleure compréhension de ce personnage si important,  notamment pour ce qui est de la campagne abolitionniste au Brésil. C’est en s’intéressant aux thèmes de la ville, de la presse, de la guerre, thèmes chers au dessinateur, en s’intéressant également aux querelles qu’il engagea avec des collègues dessinateurs ainsi qu’aux méthodes et techniques de son trait, que ces auteurs nous permettent de saisir la complexité du personnage et de son œuvre.  

Isabel Lustosa précise, dans l’introduction, avoir invité des auteurs qui étaient en mesure d’aborder des sujets marquants de la trajectoire du dessinateur. Ainsi, le contexte urbain dans lequel il s’insère ainsi que celui de la presse sont analysés par Carlos Costa, Ana Luiza Martins et Brás Ciro Gallotta. Les auteurs Marcelo Balaban, Antonio Luiz Cagnin et Cláudia de Oliveira se penchent sur les aspects biographiques du dessinateur, avec des approches différentes, et mettent en lumière des points particuliers. Les querelles dans lesquelles l’artiste s’est engagé au sein de la presse sont présentées par Laura Nery, Pedro Paulo Soares et Isabel Lustosa. Gilberto Maringoni, Lilia Schwacz et Maria da Conceição Francisca Pires, quant à eux, se penchent sur des sujets dont traitent souvent les pages illustrées par Agostini, tels l’abolition, l’Empire et la religion. Le volume ne laisse pas de côté les supports où il a publié, ici analysés par Marcus Tadeu Daniel Ribeiro et Athos Eichler Cardoso ; et les procédés qu’il a utilisés ou à propos desquels il a réfléchi, que l’on retrouve dans les chapitres de Luiz Guilherme Sodré Teixeira, de Joaquim Marçal Ferreira de Andrade, de Letícia Pedruzzi Fonseca et de Rosangela de Jesus Silva.

 

Aline dell’Orto