Caricature et communismes


Appel à contribution pour une journée d’études à Saint-Just Le Martel lors du 35e Salon du dessin de presse et d’humour
Caricature et communismes, le premier octobre 2016
Propositions à adresser à Guillaume Doizy guillaume.doizy@orange.fr

« Caricature et communismes », appel à participation.
Journée d’étude au 35e Salon du dessin de presse et d’humour de St Just le Martel (près de Limoges), 1er octobre 2016
Des utopistes du XIXe siècle (socialistes, communistes, phalanstériens, etc.) au communisme triomphant du siècle suivant en passant par la Révolution russe dont on commémorera le centenaire en 2017, les anticommunistes et les communistes eux-mêmes (journaux, partis ou États se revendiquant du communisme ou luttant contre lui) ont largement investi la caricature dans leur rhétorique visant à dévaloriser l’adversaire, voire, mais plus rarement, à promouvoir certains points de doctrine. C’est cette confrontation entre deux « blocs » (confrontation qui a pris la forme d’une guerre de classe voire d’une guerre tout court) autour de la définition visuelle de l’identité communiste qui nous intéressera ici. On peut évoquer les grandes figures qui structurent cette opposition entre le travailleur idéalisé ou dénigré et le capitaliste honni ou présenté comme une victime, entre le révolutionnaire (communard, pétroleur) ou le communiste (à la mode soviétique, française, chinoise, cubaine, etc.) et celui qu’on lui oppose (le bon citoyen, le croyant, le symbole de l’ordre, etc.). On explorera les caricatures visant les dirigeants politiques qui incarnent ou prétendent incarner à telle ou telle époque, dans telle ou telle région du monde, le communisme (Lénine, Trotsky, Staline, Mao, Duclos, Thorez, Marchais, etc.) ou la lutte contre le communisme (Hitler par exemple). On veillera bien sûr à repérer quels grands événements façonnent ces stéréotypes ou encore modèlent l’identité caricaturale de ces figures politiques de premier plan, en analysant ces processus caricaturaux spécifiques ?
Quels sont les supports privilégiés par les uns ou par les autres, pour quelles rhétoriques ? Quelles fonctions et quels rôles sont attribués à la caricature ici en France aussi bien qu’ailleurs (en Urss, en Chine, etc.), dans des contextes très différents ? Comment représenter l’adversaire et pour quelle efficacité ? Quid des symboles des uns et des autres, comment la caricature s’en empare-t-elle et dans quel but (identification, disqualification) ? Comment apprécier la réception de ces images et quels rôles historiques ont-elles pu jouer ?
On s’intéressera tout particulièrement aux supports (affiches, journaux, cartes postales, tracts…) qui ont servi à la diffusion des images satiriques communistes et anticommunistes, mais également aux imagiers, à leurs postures et à leurs engagements, et enfin aux dynamiques qui ont permis aux stéréotypes d’émerger, d’évoluer, de circuler d’un pays à l’autre, d’une génération militante à une autre, de se fixer et éventuellement de disparaître. On pourra explorer enfin, en recourant à un mode comparatif, les spécificités du rire communiste et du rire anticommuniste, repérer les éléments de rhétorique communs ou au contraire spécifiques à chacun des deux camps, en nous questionnant sur le regard porté par les idéologues et les dirigeants sur la caricature et ses effets, et donc sur les usages de la caricature dans les milieux militants.
On pourra se demander enfin, puisque communisme et anticommunisme ont à ce point marqué l’humanité du XXe siècle, si la « fin » du communisme – et donc des idéologies-, n’a pas signé une certaine fin de la caricature politique…

Contributions de 20 mn maximum avec 15 mn de discussion.
Propositions à adresser à Guillaume Doizy guillaume.doizy@orange.fr
Prise en charge des frais de transport, hébergement et restauration par les organisateurs
Publication papier des contributions env
isagée