Phil Hubbe – Das Leben des Rainer


Phil Hubbe
Das Leben des Rainer (« La vie de Rainer »)
Behinderte Cartoons 3 (Dessins sur les handicapés)
Lappan Verlag
10,00 € [DE]
10,30 € [AT]

Kommentar des Verlags:

Phil Hubbe, Jahrgang ’66, ist nicht nur behindert, sondern auch noch Magdeburger, Ehemann und Vater. Trotzdem zeichnet er regelmässig für mehrere Tageszeitungen, Zeitschriften und Anthologien.
Nach Abitu, Grundwehrdienst, abegebrochenem Mathematikstudium, Schichtarbeiter im Keramikwerk und Wirtschaftskaufmann hat er 1992 endlich aus der Zeichnerei einen Beruf gemacht. 1985 erkrankte er an MS (Multiple Sklerose), wobei die Diagnose erst 1988 gestellt wurde.
Seine ersten beiden Bände mit behinderten Cartoons  » Der Stuhl des Manitou » und « Der letzte Mohikaner » ergaben nicht nur Ausstellungen zwischen Kiel und Stuttgart, sondern auch viel Resonanz von Betroffenen.

JCG

La maison d’édition Lappan s’est spécialisée dans la publication d’ouvrages de satire graphique. Parmi les derniers parus, « Das Leben des Rainer » de Phil Hubbe fait incontestablement partie des meilleurs, à conseiller même à ceux qui ne maîtrisent pas bien la langue allemande.
Phil Hubbe, né en 1966 et originaire d’Allemagne de l’Est (Magdebourg), est un dessinateur qui souffre depuis plus de deux décennies d’une sclérose en plaques et qui publie avec « Das Leben des Rainer » son troisième livre (après « Der Stuhl des Manitou » – « La chaise du Manitou » – et « Der letzte Mohikaner » – « Le dernier des Mohicans ») sur la vie des handicapés. Dans cet ouvrage, Phil Hubbe se refuse à tout commentaire larmoyant sur la situation difficile des personnes clouées à leur fauteuil roulant, des estropiés, invalides, borgnes… Dans chacun des dessins, il cherche à susciter le rire en dépeignant de façon cocasse ou grotesque des situations ou des propos qui mettent en scène les difficultés quotidiennes des handicapés. Il recherche sans cesse la pointe comique. Ainsi Rainer montre-t-il avec fierté la prothèse suisse qui lui a été greffée sur la main: le prothèsiste a prévu couteau, tire-bouchon et lime à ongles au bout de chaque doigt de la prothèse. Son épouse, quant à elle, ne s’inquiéte pas de le voir tomber à l’eau: « Il ne peut pas couler. Il a une jambe de bois ». Le chirurgien pour sa part rassure Rainer qui lui demande s’il pourra rejouer au football… en le plaçant devant un baby-foot… Cet humour grinçant serait sans doute difficilement supportable s’il émanait d’une personne non handicapée. Dans le cas présent, il apparaît clairement que se rire de ses propres malheurs permet à l’artiste de surmonter en quelque sorte son handicap, les déficiences de la nature et de faire prendre conscience à l’ensemble de la population des problèmes quotidiens liés à l’handicap..
Si l’on en croit différents échos, il semble bien que cet ouvrage connaisse un franc succès auprès des personnes handicapées. Une grande leçon d’optimisme, également à l’adresse des personnes bien portantes.